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Photo du rédacteurLa noctambule

Je viens aux nouvelles

Dernière mise à jour : 24 mai 2020

14 juin 2014


Je peux me dérober, aller me dissoudre ailleurs, je peux me soustraire. J’aimerais savoir comment tu vas et si tu as à nouveau été terrassé par tes monstres au sommeil. Je ne souhaite pas être le visage de la peur, ni d’un malaise. Je ne suis pas inquiétante, juste un peu variable et je n’en dis pas plus car tu es une variété très rare d’oiseau sensible qu’il ne faut pas effaroucher, mais dont il faut, au contraire, respecter tous les tremblements de sens. Avec aussi beaucoup de force dedans. Et de beauté.

Je ne sais pas dans quel état tu es, mais je te trouve là, agi par un silence océanique, et je me vois séparée de toi, que je ne connais pas, par des déserts affolants. Mais je ne suis pas menaçante, simplement un peu interrogée par l’exigence du tourment. Un peu tétanisée par la méconnaissance que j’ai du que-faire. Un peu médusée par le temps d’arrêt tout à la fois politique et personnel. Mais je ne suis pas une menace.


Peut-être que ce n’était rien en fait qu’un tout petit feu de paille et maintenant, la cendre agonisante. C’était peut-être un simple éclat de sens, un choc lumineux, bref et bruyant. Ce n’était peut-être rien qui vaille. Rien qui vive. Je n’arrive pas à t’expliquer. Tout ce que je veux, c’est que tu sois. Ok.


La fenêtre, maintenant, est entrouverte.


Isabelle Larrivée



Illustration: Aperato, Barabas (Marseille série Fragile)

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